J’ai été pas mal absent de ce blog, dernièrement. Peut-être la plus longue absence depuis la création de l’ancienne version, en 2008, d’ailleurs. Toutes mes excuses pour le manque de nouvelles publications ! En même temps, si vous me suivez depuis un certain temps, vous devriez commencer à être habitués.
Bonne année, c’est encore de saison, avec tout ce que vous pouvez souhaiter de positif. Je ne vous refais pas la liste avec la santé, tout ça, mais le cœur y est.
De quoi discuter dans ce petit billet ? Bah de ma principale passion : le jeu vidéo.
Que retenir de cette année 2014 en matière de jeu vidéo ? Qu’est-ce que vous devez impérativement vous acheter en ce début d’année ? Pourquoi est-ce que je vous balance ça quand les soldes steam sont déjà terminées ? Autant de questions qui trouveront peut-être leur réponse ci-après (sauf la dernière : c’est juste que je suis à la bourre !).
Pour ma part, j’ai trouvé une réponse et demie. Ouais, comme ça, je tape dans le demi. La réponse entière, tout d’abord : World of Warcraft: Warlords of Draenor. Les vieux pots, c’est le bien. Je m’étais bien remis au MMORPG avec Wildstar, franchement un très bon jeu le temps que ça a duré (six mois, de tête, en incluant la bêta). Manque de bol, le « endgame » était une horreur, notamment avec SA quête journalière pour monter son craft haut niveau (deux semaines pour une nouvelle recette). Pas forcément représentatif de l’ensemble du jeu, mais suffisamment marquant pour que ça me vienne à l’esprit en premier. Dommage, vraiment dommage. Le jeu est aujourd’hui dépeuplé, de ce que j’en sais (toute ma guilde a abandonné, en tout cas) et les actus le concernant tournent essentiellement autour de fusions de serveur, de départs des pontes dans l’équipe de développement et autres licenciements… ce qui nous amène à WoW et à sa dernière extension, Warlords of Draenor (WoD).
J’ai un peu joué à WoW « vanilla » (le jeu de base) il y a quelques années, mais là j’ai tout repris à zéro, afin de rejoindre ma guilde sur un nouveau serveur. Possédant le jeu, je n’ai eu qu’à renouveler mon abonnement. Surprise, Blizzard m’avait offert deux extensions, Cataclysm et Mists of Pandaria, qui sont venues s’ajouter au jeu de base et au premier addon, Burning Crusade, que je possédait déjà (sans avoir même jamais posé un orteil en Outreterre). Un nouveau départ sans tracas, puisque la montée de niveau est devenue extrêmement rapide. C’est surprenant quand on revient après autant de temps. C’est à la fois sympa parce qu’on veut voir les « nouvelles » extensions, et frustrant parce qu’on a à peine le temps de voir une ou deux zones et quelques donjons pour chaque extension. Tout ça va presque trop vite ! A un point tel que j’ai bloqué mon XP un long moment au lvl. 90 pour profiter de la Pandarie un maximum avant d’entamer la nouvelle extension.
Car WoD fut vite achetée, tant les promesses étaient grandes. Promesses tenues, je dois bien avouer. Une très chouette extension qui relance bien le jeu, tant dans les mécanismes que pour l’aspect graphique (technique + direction artistique). Du très bon boulot, à la Blizzard.
Alors, oui, le jeu s’est grandement casualisé. Mais il reste de quoi s’occuper en terme de challenge : que celui qui a déjà pillé tous les donjons en mode défi et bouclé le premier raid se manifeste, je lui paierai un carambar. Il y a pas mal de défauts, des anciens et des nouveaux, mais on s’amuse toujours beaucoup. Et ce même au niveau 100, le nouveau level cap. WoW est effectivement devenu un grand parc d’attraction, encore plus qu’autrefois, mais franchement, on s’y amuse bien. Je n’aurais vraiment pas cru que j’y accrocherai à nouveau, mais voilà, la magie Blizzard opère et c’est reparti !
Sinon, quoi d’autre de beau cette année ? Un peu en vrac : un Borderlands The Pre-Sequel ma foi bien sympa (sous réserve que l’on ne soit pas allergique aux opus précédents), même si dernièrement la colère gronde chez les fans, à cause des premiers DLC sortis. En effet, nous n’avons pour l’instant eu que des « sous-DLC » (nouveau perso, une arène…), aucune vraie campagne « à la Borderlands » et il semblerait que ceux-ci soient inclus dans le total des DLC du season pass. En gros, on nous a expliqué que, cette fois, le season pass serait formidable parce qu’il inclurait vraiment tous les DLC, sauf qu’on ne sort que des DLC de m… je serais plus en colère si je n’étais pas à fond sur WoW.
Un Thief en demi-teinte, fort mal accueilli par les fans de la série mais franchement pas totalement dégueulasse. Ma partie en difficulté personnalisée poussant vraiment à l’infiltration a été très sympa au début, un peu fastidieuse sur la fin. Pas forcément un mauvais souvenir vidéoludique, en tout cas.
J’ai pas mal joué à du 4X, aussi, entre le très bon Legends of the Endless en bêta et Civilization: Beyond Earth. Le premier est sorti depuis, mais je lui laisse le temps de se stabiliser et encore un peu se développer. Déjà un très bon titre. Pour le second, je trouve le gameplay un poil en retrait (c’est le même que Civilization V vanilla) mais le contexte apporte un peu d’air frais, même si la conquête spatiale est vraiment dans l’air du temps.
Shadowrun: Dragonfall : la suite d’une des très bonnes surprises de ces dernières années. Le jeu est en cours, d’autant que j’ai recommencé à la sortie de la « Director’s Cut » offerte aux possesseurs du jeu « de base ». J’ai bien aimé jusque là, avec une narration toujours aussi inspirée et des combats peut-être un poil plus intéressants et tendus que dans le premier opus. Du bon boulot, à savourer lentement. Au passage, le prochain épisode arrivera mi-2015 et se basera à Hong Kong. Vous pouvez participer au kickstarter si le cœur vous en dit (ou que les « récompenses » vous tentent), même si celui-ci est déjà très largement couronné de succès.
Age of Wonders III, très bon jeu également. Un must-have pour les fans du genre et de la série, la qualité étant au rendez-vous, tant dans la réalisation que dans les mécanismes et ajouts très appréciables (interface, etc.). L’extension Golden Realms vaut également son pesant d’or, avec notamment des halflings très sympa à jouer.
Je me suis acheté des jeux que j’ai à peine lancés, aussi. Styx, Master of Shadows : pas encore vraiment accroché, mais je pense l’voir lancé un peu trop tôt après ma partie-fleuve sur Thief, je devais être un peu gavé. Du coup, je ne sais pas si je peux le recommander. Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 3, acheté en soldes, a été mis en pause quand je me suis rendu compte que l’histoire était bien plus avancée que ce que j’avais déjà vu de la série… trop de spoilers, je préfère attendre ! Mais ça semble être un bon défouloir, très fidèle à l’esprit de la série (et, je présume, du manga).
Difficile de terminer ce petit tour d’horizon sans parler de ce qui est à mon avis LE scandale de l’année : Assassin’s Creed Unity. Je ne vous parle pas de la polémique impulsée par le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, même s’il y a bien des choses à en tirer (je vous invite à lire ceci, notamment). « Juste » du portage PC du titre et de la politique tarifaire de plus en plus méphitique d’Ubisoft. Sortir un jeu en demandant une config’ de la NASA, bien au-delà des configuration console « next gen », donc absolument pas optimisé et qui plus est perclus de bugs, ça n’est pas nouveau. Mais ça fait toujours son petit effet. Le sortir à 60 euros au lieu des 50 euros habituels (je schématise), ça enfonce le clou de la connerie dans les crucifiés que sont les con-sommateurs. C’est toujours le problème : ce sont les mêmes qui précommandent les titres sans même se renseigner sur la config’ minimale du jeu qui viennent bêler sur les forums après. Les autres, soit ils jouent parce que leur ordi est au taquet et ils occultent tout, le prix, les bugs, l’optimisation de chie, allant jusqu’à nier toute forme de problème ; soit ils font comme moi, ils n’achètent pas. Moi, je vais plus loin, je n’ai pas non plus acheté Far Cry 4. Je ne pense pas boycotter Ubi ad vitam eternam, mais ils poussent vraiment le bouchon un peu loin. Je crois que désormais je serai patient quand leurs jeux sortiront (plus de préco, plus de season pass) et que je n’upgraderai plus un PC pour jouer à un titre, surtout si c’est l’un des leurs. Les retours que j’ai eus d’AC Unity ne donnent vraiment pas envie, à vrai dire…
Allez, comme je ne voudrais pas finir sur du négatif, je vais très rapidement vous entretenir d’un chouette titre que j’ai acquis en début d’année et qui s’est révélé à la hauteur de mes attentes : This War of Mine. Il s’agit d’un jeu indépendant prenant place pendant la guerre (que l’on suppose civile) qui déchire un pays rappelant très fortement l’ex-Yougoslavie. L’originalité tient au fait qu’on ne joue pas des soldats, mais un groupe de civils coincés dans une ville en ruine, qui doivent tenter de survivre le temps que la paix revienne. C’est un jeu de gestion / rôles, rogue-like, divisé en deux temps : la journée, où on mange, on se soigne, on améliore l’abri, on fabrique des outils ; et la nuit, durant laquelle l’un des survivants part explorer un lieu choisi pour tenter de rapporter des matériaux, de la nourriture ou des médicaments, les autres restants à la « maison » pour dormir ou monter la garde (les pillards sont un réel problème). Les jours passent et les conditions changent : combats qui se déplacent ou s’intensifient, pénuries, chute des températures… la survie n’est pas facile, c’est le moins que l’on puisse dire. Et le jeu est intelligent dans sa dénonciation de la guerre : va-t-on « bien se comporter » en ne pillant pas la maison de ce couple de petits vieux, au risque de manquer de nourriture d’ici trois jours ? Va-t-on venir en aide à cet homme blessé, alors qu’un sniper tire sur tout ce qui bouge dans la rue ? Les moment poignants sont nombreux, et on ne « finit » pas sa partie mécaniquement, sans rien ressentir. À mon sens, ce titre est une grande réussite ! La direction artistique sobre mais en adéquation parfaite avec le contexte, ainsi que la musique de qualité, y sont pour beaucoup.
Je reviens prochainement avec d’autres billets, il faut d’ailleurs toujours que j’écrive le suivant de la liste Scènes cultes, promis de longue date. À bientôt !
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