Fichtre ! Diantre ! Que de bons jeux en ce mois de mai !

Beaucoup de titres à se mettre sous la dent, presque trop. Heureusement que les vacances d’été approchent à grand pas pour bien profiter de tout ça, parce que là on va vite avoir du mal à fournir…

Le 9 mai, déjà, sortait Stellaris, de Paradox Interactive. Autant j’ai acheté pas mal de leurs jeux sans vraiment parvenir à accrocher (Victoria 2, Hearts of Iron 2, Crusader Kings 2…), autant celui-ci m’a vraiment beaucoup plu tout de suite.

Sans rentrer dans le détail, Stellaris propose de créer un empire, en choisissant l’aspect de notre forme de vie, ses atouts et handicaps (intelligents, adaptables, reproducteurs lents, etc.), ses buts et aspirations (militaristes, pacifistes, etc.), son système politique (démocratie, dictature…) ou encore ses technologies de départ (type de voyage spatial, armes, etc.). C’est très complet.

Ensuite, on part explorer les étoiles. Les scientifiques sont à la fois dans leurs labos, de façon fort classique pour un 4X, mais aussi dans des vaisseaux d’exploration, qui découvrent des systèmes (potentiellement colonisables) et, parfois, des anomalies débouchant sur des projets spéciaux. On rencontre des espèces aliens plus ou moins évoluées, on peut communiquer avec elle en menant les recherches adéquates. On peut faire la guerre ou négocier la paix, allant jusqu’à créer des fédérations. Pensez à Star Trek, vous aurez une idée.

Encore une fois, je ne fais pas de test ou même d’évaluation. Je vous recommande juste, si vous aimez la « grande stratégie » de Paradox (ou même si vous ne l’aimez pas mais qu’elle vous intrigue, comme pour moi), les 4X et le space opera, de vous intéresser à ce jeu. Sa réalisation est plus que correcte, malgré de forts ralentissements quand la partie avance (les combats deviennent vite dantesques). Vraiment, j’aime beaucoup ce jeu, même si je crois que je ne suis pas prêt de le maîtriser ne serait-ce qu’un minimum.


Seconde grosse sortie du mois, le DLC très attendu pour Fallout 4, Far Harbor. Je vous parlais du dernier jeu de Bethesda par ici, en vous disant que je l’avais beaucoup apprécié, malgré des défauts objectifs. Ce DLC, vendu par l’éditeur comme « le plus gros qu’ils aient jamais fait », nous envoie du rêve en matière d’ambiance. Il va encore plus loin dans l’inspiration lovecraftienne, l’insularité venant s’ajouter à l’ambiance Nouvelle Angleterre. Inspiration Stephen King, aussi, avec le très lourd brouillard du Maine, les petites communautés, tout ça. Bon, quand on sait que King s’est lui-même déclaré inspiré par Lovecraft, la boucle est bouclée. Magnéto, Serge :

L’ambiance est donc ce que je retiens surtout de ce DLC. C’était déjà le fort de Fallout 4, loin devant son scénario ou même son gameplay. Sur ces deux derniers aspects, Far Harbor frappe tout de même assez fort, avec des séries de quêtes complexes, des dialogues plutôt bien écrits ; énormément de nouveaux équipements proposant parfois des gimmicks de gameplay bien trouvés. Le DLC est très généreux, en tout cas, avec pas mal d’heures de jeu et énormément de choses à découvrir. Pour le prix élevé qui est demandé, c’était la moindre des choses, diront les mauvaises langues (perso je m’en fous, j’ai pris le season pass quand il était encore à un prix « normal »).


Dernier jeu de cette (courte) liste, mais pas des moindres : Total War: Warhammer. Comment décrire ce jeu autrement que comme le rêve mouillé de la plupart des gros geeks ? Combiner la série des Total War, qui, malgré certaines errances, fait le bonheur des joueurs PC depuis une quinzaine d’années et la licence Warhammer, c’était forcément un projet à suivre. De plus, le jeu prend une toute autre saveur depuis que l’on sait que Games Workshop a décidé de totalement massacrer cette licence phare de la pop-culture (voir cet article).

Première bonne nouvelle : le jeu est propre et semble bien tourner sur une majorité de configurations. C’est un soulagement après les sorties d’Empire Total War ou Total War: Rome II, de triste mémoire. Sur mon PC gamer « moyen », un brin vieillissant, le jeu se cale par défaut en « ultra » et ne semble pas beaucoup se traîner. Mieux encore qu’Attila, qui tournait déjà lui-même mieux que Rome II tout en étant bien plus beau. Très bon point.

Sur le contenu, je vais la faire courte : oui, le débat sur le faible nombre de factions et sur le DLC Guerriers du Chaos mérite d’être engagé ; de même que la politique de Sega en matière de DLC est plus que critiquable. Ce qui ne m’empêche pas de trouver le jeu déjà très bon dans ce qu’il propose, avec 5 factions assez originales, reposant sur des mécaniques parfois très différentes. L’univers de Warhammer est bien là, jusque dans les détails les plus insignifiants (l’interface, les décors, etc.). C’est vraiment du « Warhammer-porn », qui saura ravir tous les pousseurs de plomb qui ont pratiqué le lancer de D6 par brouettes dans leur prime jeunesse.

Au premier rang des quelques regrets : le multi est, comme dans Rome II et Attila, limité aux batailles personnalisées. Plus de Conquête de l’Avatar comme dans Shogun 2 ou Fall of the Samourai. Je trouve ça vraiment dommage car c’est ce qui m’avait beaucoup motivé sur le mode multi de ces derniers… Pas de bataille navale jouable, non plus, c’est du chipotage mais je préfère largement avoir trop d’options que pas assez.

Bref, le jeu semble aussi honnête que sa politique de DLC est bien partie pour être malhonnête. Si vous êtes fan de Warhammer, le jeu devrait vous plaire, à moins que votre faction préférée soit (pour le moment) absente du jeu. Si vous êtes fan de Total War avant tout, interrogez-vous sur l’importance que vous accordez au réalisme historique et notez que le gameplay a été tout de même bien simplifié (notamment sur la partie gestion stratégique).


Voilà pour ce très rapide tour d’horizon des grosses sorties jeu vidéo du mois (en tout cas sur mon PC d’amateur de stratégie et de RPG). Comme d’hab’, je manque de temps pour écrire et, à choisir entre jouer à un jeu ou écrire sur un jeu, je préfère encore m’amuser et me détendre. Non pas qu’écrire soit une torture, hein, m’enfin vous m’avez compris.